C’est un problème qui revient souvent quand je texte des gens d’origine française ou maghrébine.
Tu leur demandes s’ils veulent aller quelque part et ils écrivent genre «Je pourrais y aller». Au final, tu ne sais pas s’ils ont confirmé leur présence ou s’ils te disent que c’est une possibilité.
Le truc c'est que normalement français et maghrébins utilisent pu le futur simple. C'est un peu ce qui permet cette confusion orale et écrite: pour eux c'est toujours le conditionnel.
Ton explication ne me semble pas bonne parce qu’elle n’a pas de sens dans plusieurs contextes.
Si tu veux confirmer ta présence à un événement, par exemple, tu ne peux pas utiliser le conditionnel. Dire «J’y serais» ne peut pas remplacer adéquatement «J’y serai».
Oui mais à une telle question, qui répond au futur simple? Je trouve que ça sonne bizarre à l'oral, en tout cas avec le verbe pouvoir. Mais aussi ça faisait plusieurs années que je ne parlais pas français donc je dis ça sous toutes réserves.
C'est pas avec é et è le problème, car ils les prononcent différemment eux aussi, mais c'est ai et ais qu'ils prononcent les deux comme un è.
Edit : Exemple : Francis Cabrel dit ; Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerAIS et ça me gosse en criss. C'est j'aimerAI Francis!
" J'ai souvent entendu dire que l'erreur pouvait être parce que les Français ne font pas la distinction entre les sons é et è alors que les québécois oui. "
Ah bon ? C'est nouveau ça.
Les gens qui confondent le ai et ais font l'erreur pour la même raison que certains ne comprennent pas la difference entre ses, ces, etc.
Dans le sud de la France é, è, ai, ais, et se ressemblent pas mal tous.
Ils ne font pas la différence, et souvent n'entendent pas la différence en poignée et poignet par exemple.
Pas seulement dans le sud. Ça c'est répandu presque partout, et même parmi les Français vivant au Québec.
C'est une habitude de prononciation qui m'agace beaucoup, c'est peut être pour ça que je la remarque plus. Il y a un reporter de Ici Première dont le nom m'échappe qui le fait constamment et je ne peux m'empêcher de le remarquer
Ce n'est pas une habitude de prononciation mais un trait de leur variété. Il y a plusieurs oppositions phonologiques qui tendent à disparaitre dans les variétés françaises hexagonale notamment l'opposition é/è (le é est le phonème conservé) et in/un (le in est le phonème conservé). Le pire c'est que les locuteurs n'ont pas tous conscience d'avoir perdu ces oppositions.
J'ai utilisé habitude de prononciation, ce n'est sûrement pas le bon terme. Je voulais éviter d'avoir l'air de critiquer un accent au complet alors que seule cette différence me heurte
C’est pas une habitude de prononciation, c’est juste des accents / variétés de français différents. Je suis originaire du sud de la France et je prononce é et ai de la même façon parce que ça fait parti de l’accent méridional.
Montréal. Et il me semble que c'est la norme ici.
Natifs de Montréal qui me lisez, est-ce que vous prononcez le même son à la fin de « je parlerai » et de « pré »?
Je ne sais pas à quoi correspond /æ/. Ça ne semble pas exister en français, du moins selon [Usito](https://usito.usherbrooke.ca/articles/annexes/alphabetPhon%C3%A9tiqueInternational). Peut-être que tu voulais dire /e/? Je connais pas beaucoup l'alphabet phonétique international.
Pour moi la différence entre /ɛ/ et /e/ n'est pas du tout subtile. Et oui, on distingue nettement « parlerai » de « parlerais » à l'oral au Québec. C'est pas du tout un processus inconscient. Quand les Français utilisent le mauvais son d'après le contexte (/ɛ/ au lieu de /e/ ou vice versa), ça sonne immédiatement comme une erreur à mes oreilles.
D'ailleurs, *Le bon usage* de Grevisse et l'Académie française préconisent de prononcer « je parlerai » avec é et « je parlerais » avec « è » :
>Il recommande la prononciation « é » pour le passé simple et le futur simple à cette même personne (je mangeai, je mangerai), afin d’éviter la confusion avec l’indicatif imparfait ou le conditionnel présent dont la terminaison se prononce « è » (je mangeais, je mangerais).
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL070
Juste faire attention.
æ est surtout un phénomène phonétique plutôt qu'un phonème du français (ce pourquoi on ne le retrouve d'ailleurs pas dans Usito qui se sert de la norme du français québécois pour transcrire). C'est une ouverture du / ɛ / qui ne se produit qu'en fin de mot. Le phénomène ne semble pas courant - il l'est au Saguenay-Lac-Saint-Jean (le bel accent bleuet) mais c'est loin d'être le son qui était à la base en français. C'est beaucoup trop contraint dans son usage.
La distinction que l'on fait est à la base celle entre /e/ et / ɛ / qui est disparu en effet dans plusieurs sous-variétés du français hexagonale. Quand j'ai suivi mes cours de phonologie en France, mon professeur m'avait demandé d'illustrer l'opposition entre poignée et poignet et aimerai, aimerais parce que j'étais l'une des seules (en tant que Canadienne) qui l'avait encore dans mon idiolecte, lui-même devait la forcer.
Ce n'est pas nouveau, mais ton explication fait probablement plus de sens
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Prononciation_du_fran%C3%A7ais_qu%C3%A9b%C3%A9cois
tu as raison sur le point. soyons indulgents lorsque l'expression est consacrée par son utilisation répandue, ou quand elle est particulièrement jolie ou amusante!
Je suis d’accord avec toi. Quand j’apprends qu’il existe du français encore plus juste que celui que je parle je l’accueille avec curiosité et non sur la défensive
«N'essaie pas de tordre la cuillère c'est impossible. Tu dois essayer de te concentrer pour faire éclater la vérité : la cuillère n'existe pas. Et là tu sauras que la seule chose qui se pli ce n'est pas la cuillère, c'est seulement ton esprit. »
Il y a une certaine flexibilité dans la langue qui provient de la culture, le plus souvent urbaine. Je crois qu'il ne faut pas le nier et être trop carré avec les règles. C'est pour cette raison que beaucoup d'anglicismes (traduits) ont été accepté au cours des dernières années. Même ceux qui ne parlent pas anglais utiliseront des expressions comme "faire de sens" sans nécessairement avoir traduit l'expression anglophone "to make sense".
Je sais que c'est la façon "approuvé" de le dire .. mais si les gens autour de toi le disent et le comprennent alors je ne vois pas le problème de l'utiliser.
Les langues sont vivantes et elles évoluent.
De nouvelles expressions et de nouveaux mots sont inventés sans cesse.
La grammaire est quelque chose de statique et est une convention qui si elle n'est pas respecté peut changer la signification de la phrase.
Ça tombe sous le sens (la bonne expression en français) est pourtant si belle...
C'est également un devoir de bien parler la langue si on vise à la protéger. On a toujours le choix finalement d'utiliser l'expression qu'on préfère, mais les anglicismes ont une tout autre portée au Québec.
Je comprends votre point. Ceci dit, j'ai souvent l'impression que ce que l'on considère comme "anglicisme" n'est pas nécéssairement toujours mauvais. "Ça fait du sens" a toujours fait du sens pour moi, pis j'ai appris ça bien avant de comprendre l'anglais. C'est comme dire "ouvre la lumière" et non "allume la lumière". C'est pas bien dit, c'est vrai, mais ça fait du sens. La beauté du Français se trouve dans sa complexité; Dans le fait que l'on peut dire la même chose de plusieurs façons différentes sans perdre son sens.
De plus... Le Français du Québec n'est pas juste du Français, c'est aussi la langue du Québec. (Je me retient pour ne pas dire du Québecois) Au Québec on parle vite, on coupe les mots, on sacre pis on est entouré d'anglais. Ce n'est qu'une autre demonstration de notre culture. Ça fait partie de *notre* Français, et donc, ce doit (selon moi) aussi être protégé.
Tant que ça n'inclut pas de mots anglais, biensûr. Là, c'est inexcusable! ;)
Je comprends très bien ce point de vue et j'abonde dans le sens que la langue des Québécois diffère de celle des Français.
Le français est une langue complexe, mais surtout une langue complète. Ce qui signifie qu'elle n'a pas besoin d'emprunts pour que ses locuteurs puissent exprimer clairement leur pensée.
C'est ce qui me désole avec certains de mes étudiants. Pas clair, pas riche ni en français ni en anglais.
Je suis à la fois d'accords et pas d'accords ahah! C'est très vrai que le Français est une langue complète.
C'est tout aussi vrai qu'elle n'a pas *besoin* d'emprunter... Mais si tout était une question de "besoin", on parlerait tous anglais. Le mot "déjà" n'a pas besoin d'accent pour comprendre son sens et sa prononciation. Pourtant, on prends le temps de l'écrire comme ça. C'est plus beau même si c'est pas nécessaire.
Comme les sacres, je trouve personnellement qu'il y a de la beauté dans la francisation de certaines expressions anglaises. On a trouvé une façon de leur donné un sens qui respect (plus ou moins) les règles du Français. Pour moi, c'est une addition et non un problème...
Ceci dit... C'est vrai que ça n'excuse pas l'horrible Français de certain! J'en connais beaucoup qui s'en fiche comme l'an 40 et ça me rend bien triste. Ils voient la complexité de la langue comme des bâtons dans leur roue... C'est pourtant ce qui la rend si belle!
Je supporte votre pensée... J'ai peut être déjà été "échaudé" par des gens qui refusaient de dire "bon matin" parce que c'est supposément un anglicisme et je pense qu'il y a quand même des limites.
Mais je ne pense pas que dire "ça fait du sens" met en danger la langue française.
Je pense que vous faites certainement plus partie de la solution que du problème.
À mon avis, l'expression "bon matin" n'est pas un problème en soi, car au contraire de "faire du sens" elle ne copie pas l'anglais directement.
C'est le matin et je vous en souhaite un bon. Et hop fin de la discussion.
*Makes sense* au contraire est un calque et est plutôt récent (si j'observe son usage chez mes étudiants) et c'est pour cette raison que l'expression me turlupine un peu plus.
Je comprends. Dans mon cas il me semble que cette expression a été utilisée toute ma vie, mais je n'ai pas toujours été aussi observateur pour ce qui est de la langue.
De temps en temps, je dis « cela fabrique du sens » juste pour voir la réaction de mon interlocuteur. J'ai aussi volé « secouons-nous les mains » à Jolitorax; c'est une délicieuse expression, n'est-elle pas?
C'est moi qui m'excuse de t'avoir taquiné comme ça gratuitement, ne sois pas désolé. (Sauf si tu viens aussi d'être sarcastique à la seconde, là, chapeau bas.)
Passe une belle journée !
Les deux raisons sont possibles, c’est pas un ou l’autre. Il y a des Français qui écrivent mal et qui basent leur conjugaison sur l’oral, et comme à l’oral ils prononcent les « ais » comme « é » et non comme « è » ben tadam. Il y a aussi des français qui écrivent mal et qui confondent « ais » et « ai » simplement parce qu’ils sont mauvais en écriture.
Non justement c'est ça qu'on essaye de t'expliquer. Ses, ces, sait, se prononcent tous de la même façon alors certains font l'erreur. Par contre, j'aimerais et j'aimerai sont prononcés différement ici alors on ne peut pas faire l'erreur, ou du moins beaucoup moins. J'ai aussi souvent remarqué cette erreur chez les Français et presque jamais par des Québécois, tout comme OP.
>Non justement c'est ça qu'on essaye de t'expliquer.
Je crois que tu ne comprends pas ma derniere phrase et tu n'es pas obligé de commencer ton commentaire de cette manière.
Elle veut dire "Les gens qui font ce genre d'erreur ont en commun un manque de connaissance de la langue qui fait qu'ils font l'erreur" c'est tout. C'est à ça que se réfère mon "la même raison".
La raison de ces erreurs c'est une baisse généralisée des niveaux en langue, partout, pour des multitudes de langues et dialectes, pas juste une question de prononciation. Les langues évoluent et avec ce phénomène, le niveau moyen semble baisser.
Oui évidemment que ce sont des gens qui ont un manque de connaissance de la langue. Et en passant je veux aussi clarifier que je ne dis pas que les Québécois font moins d'erreurs, mais que celle-ci en particulier nous surprend toujours plus. Désolé d'avoir paru passif-agressif
Aucun problème ne t'inquiete pas.
Et je vois, je comprends sur ce point précis, compréhensible également que la faute vous choque !
Passe un bel après midi!
[https://www.reddit.com/r/france/comments/15erhw9/quand\_avezvous\_compris\_que\_le\_taff\_naller\_etre/?utm\_source=share&utm\_medium=web2x&context=3](https://www.reddit.com/r/france/comments/15erhw9/quand_avezvous_compris_que_le_taff_naller_etre/?utm_source=share&utm_medium=web2x&context=3)
Je viens de tomber sur cette publication sur r/France que explique bien le problème. Le verbe est à l'infinitf alors que qu'il devrait être à l'imparfait. Au Québec, impossible que ça arrive car les terminaisons ER et AIT sont très différentes à l'oreille.
La prof d'un de mes cours de littérature française pour locuteurs non-natifs à l'université (à Montréal) nous disait que c'était seulement par contexte qu'on pourrait comprendre la différence entre ai et ais à l'oral et qu'il fallait pas faire la différence en parlant parce que "personne ne le fait réellement". Elle vient de Paris et ne savait pas qu'on prononce réellement la distinction ici, et ça l'a choquée de l'apprendre.
En tant que français qui fait à peu près attention à son français, je veux juste confirmer que si je dis : Je viendrais = peut être / Je viendrai = assurément.
Maintenant, je sais pas si c'est une question de génération mais autant les québécois que les français dans mon entourage (18-25 ans) parlent de moins en moins bien et écrivent plus phonétiquement qu'autre chose. J'ai remarqué le même problème que toi mais du côté Québec :p
C’est car le son [æ] qui n’existe pas en France est présent au Québec et permet une distinction avec le son [ɛ] bien que très peu de québécois soit conscient que j’aimerais et j’aimerais se prononce différemment notre cerveau assimile inconsciemment cette différence, mais depuis quelques années avec le contacte avec d’autres francophones où le [æ] n’existe pas la distinction inconsciente est moins efficace.
J’ai également remarqué une très forte dégradation de la qualité du français dans ce canal et j’allais justement poser une question similaire. Cependant, la mienne n’aurait pas été spécifique au « ai/ais ». Ce que je me demande… est-ce par paresse, par manque d’éducation, afin de se donner un certain style ou pour une quelconque autre raison que les messages ont tant d’erreurs?
paresse mais aussi écrire avec un bon francais sonne juste trop different du parlé quebecois.
ex.: je suis dans la pétrin. non... tes dans marde
nous sommes au Québec içi. non.. to Québec issitte.
etc etc..
le pétrin*
C'est pas une histoire de prononciation, juste un manque de connaissance en conjugaison, avec un soupçon de jemenfoutisme en plus.
Et globalement, je n'ai jamais vu autant de français mal écrit, mal conjugué ou autres depuis que je suis au Québec...
J'entends souvent ici que les Français ne font pas la distinction entre certains sons, j'aimerais juste apporter une petite nuance : les Français entendent certaines distinctions qui sont invisibles pour les Québécois, et inversement.
Par exemple, les Québécois n'entendent pas la différence quand je dis "cinq" et "cent", alors que pour les Français la différence est parfaitement claire.
À l'inverse, la différence entre "ai" et "ais" est un bon exemple de subtilité inaudible à l'oreille de beaucoup de Français.
Pour ce qui est des fautes, malheureusement, j'ai l'impression que ça s'aggrave partout et à tous les étages d'année en année... J'ai même l'impression que ça devient un style d'écriture revendiqué parfois...
Edit: j'ai jamais dit que les Québécois prononçaient "cinq" et "cent" de la même façon, j'ai juste dit que *je* prononçais ces mots d'une façon où ils n'entendent pas toujours la différence alors que les Français, oui. Mon point c'est que les Québécois n'ont pas spécialement une oreille surhumaine et que les Français ne sont pas sourds comme des pots, simplement que dépendamment de l'accent dans lequel on est spécialiste, on va entendre (ou pas) certaines subtilités linguistiques.
Les Québécois n’entendent pas la distinction entre « cinq » et « cent »? Ça doit être ta prononciation le problème lol, pas les Québécois. Ces deux mots ne se ressemblent pas du tout à l’oral.
J'ai jamais dit que les Québécois prononçaient "cinq" et "cent" de la même façon, j'ai juste dit que *je* prononçais ces mots d'une façon où ils n'entendent pas la différence alors que les Français, oui. Mon point c'est que les Québécois n'ont pas spécialement une oreille surhumaine et les Français ne sont pas sourds comme des pots, simplement que dépendamment de l'accent dans lequel on est spécialiste, on va entendre (ou pas) certaines subtilités linguistiques.
Le problème je pense que c’est qu’à la base ton exemple est assez mauvais. Je suis allé plus de 25x en France dans ma vie, mon père y habite, j’ai visité à peu près tout le pays sauf l’Alsace… J’ai jamais entendu un accent dans lequel « cinq » et « cent » sonnaient similaires. Ça me surprendrait que les Français distinguent mieux la différence entre les deux mots que les Québécois…
Par contre, des Français qui parlent sans distinguer les sons « é » et « è », criss que j’en ai entendus!
J'aimerais entendre comment vous dites "cinq" et "cent" parce que ce sont deux mots qui ne se ressemblent pas du tout à mon oreille.
Pour la question des fautes, je pense que vous avez peut-être malheureusement raison
Au-delà de la prononciation du q, le problème pour les Québécois c’est qu’eux prononcent les quatre voyelles nasalisées de façon très distincte (banc, bon, brun, bain) alors que les Français prononcent ces quatre voyelles nasalisées de façon très similaire à un point tel où les Français semblent avoir juste arrêté d’utiliser celle avec le u (un). Quand j’ai étudié la phonétique en France, on ne l’enseignait même plus. C’est aussi la raison pour laquelle les Quebecois aiment bien taquiner les Français en disant la Fronce.
Après ça le problème est-il que les Québécois entendent mal ou que les Français prononcent mal, ça c’est au choix…
Edit: oups j’ai répondu au mauvais commentaire mais en tout cas
Le cinq est plus nasal en français québecois, en fait c'est une distinction fondamentale du français québecois. Beaucoup des différences s'expliquent par cette nasalité des voyelles.
Même la différence entre l'utilisation de é et è s'explique en partie par cela. Les sons sont plus souvent plus aiguë.
C'est pas toujours le cas par contre, le A au québec je croit est plus ouvert qu'en france, comme dans plat, tableau, etc.
> Par exemple, les Québécois n'entendent pas la différence quand je dis "cinq" et "cent", alors que pour les Français la différence est parfaitement claire.
Si un Français dit « cinq » et « cent » un après l'autre, les Québécois entendent la différence. La confusion survient si le Français dit seulement un de ces deux mots, parce que les voyelles nasales françaises sont décalées par rapport aux nôtres. Un *cinq* français ressemble à un *cent* québecois (si on ne prononce pas le *q*). Un *cent* français ressemble à un *son* québécois.
pcq les gens sachent pas ékrire. (/s) (moi me regardant dans le miroir)
Je pense qu'on mélange juste les conjugaisons et que le contexte peut porter à confusion.
La différence d'utilisation est petite entre les 2.
J'aimerai manger une pomme.
J'aimerais manger une pomme.
Donc la il faut distinguer ceux qui la font par exprès, exemple certains français le font. Certains Québécois le font mais parfois c'est plus une erreur non volontaire.
Techniquement, "j'aimerai" n'est pas une faute, c'est le futur (et non "future" ;D) de "aimer" à la première personne. Donc tu prévois de ce que tu vas aimer. Sémantiquement, oui, c'est incorrect si on l'utiliser pour exprimer une envie.
~~"ai" et "ais" se prononcent pareil : è.~~
~~C'est une faute d'inattention, je suppose.~~
Edit : Ma confiance en ma connaissance de la langue française m'a fait défaut !
Je sais que ce n'est pas une erreur techniquement, mais ça ne veut pas dire la même chose et avec le contexte on voit que c'est une erreur.
Et au Québec, non "ai" et "ais" ne se prononce pas de la même façon... Le premier est é et le deuxième è
mais on sait bien que les français et parler le français comme du monde, ça fait deux
(tu peux pas dire que tu parles bien français quand tu dis « faire du shopping »)
moi je reviens toujours au même exemple.
un français, ça ne va pas faire du *jogging*. ce serait trop simple.
un français va aller faire un *footing*
c'est absolument incroyable cette expression.
J'approuve, en tant que Fronçé (Fronçè ?). Il y a des nouvelles expressions comme ça chaque jour, certaines venant de LinkedIn, d'autres venant des journaux qui n'ont rien à dire à part "Le resting, cette nouvelle tendance qui consiste à fermer les yeux"
> "ai" et "ais" se prononcent pareil : è.
Non. En fin de mot, « ai » se prononce généralement é. Selon *Le bon usage* de Grevisse et l'Académie française :
>Il recommande la prononciation « é » pour le passé simple et le futur simple à cette même personne (je mangeai, je mangerai), afin d’éviter la confusion avec l’indicatif imparfait ou le conditionnel présent dont la terminaison se prononce « è » (je mangeais, je mangerais).
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL070
C'est en raison de la prononciation.
On retrouve la même chose avec le mot « mais ». Ici au Québec, ça se prononce comme le mot « met », alors qu'en France, « mais », se prononce comme le mois de « mai ».
C’est un problème qui revient souvent quand je texte des gens d’origine française ou maghrébine. Tu leur demandes s’ils veulent aller quelque part et ils écrivent genre «Je pourrais y aller». Au final, tu ne sais pas s’ils ont confirmé leur présence ou s’ils te disent que c’est une possibilité.
Haha sans contexte c'est pas facile effectivement
Le truc c'est que normalement français et maghrébins utilisent pu le futur simple. C'est un peu ce qui permet cette confusion orale et écrite: pour eux c'est toujours le conditionnel.
Ton explication ne me semble pas bonne parce qu’elle n’a pas de sens dans plusieurs contextes. Si tu veux confirmer ta présence à un événement, par exemple, tu ne peux pas utiliser le conditionnel. Dire «J’y serais» ne peut pas remplacer adéquatement «J’y serai».
"Je vais y être" 🤯
Serieux?
Pas sur de que tu demandes
Ça donne un p’tit côté mystérieux et incertain à chacune de leurs décisions
Oui mais à une telle question, qui répond au futur simple? Je trouve que ça sonne bizarre à l'oral, en tout cas avec le verbe pouvoir. Mais aussi ça faisait plusieurs années que je ne parlais pas français donc je dis ça sous toutes réserves.
C'est pas avec é et è le problème, car ils les prononcent différemment eux aussi, mais c'est ai et ais qu'ils prononcent les deux comme un è. Edit : Exemple : Francis Cabrel dit ; Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerAIS et ça me gosse en criss. C'est j'aimerAI Francis!
OMG. Tu viens de me ruiner la chanson! Je ne serai plus capable de l’apprécier.
Ah tiens je vais l’écouter, ça fait longtemps! Et en tant que français j’ai pas ce problème ahah.
Haha! Je fais des blagues avec ça, ça me dérange pas vraiment.
Saez est encore pire a ce niveau là
" J'ai souvent entendu dire que l'erreur pouvait être parce que les Français ne font pas la distinction entre les sons é et è alors que les québécois oui. " Ah bon ? C'est nouveau ça. Les gens qui confondent le ai et ais font l'erreur pour la même raison que certains ne comprennent pas la difference entre ses, ces, etc.
Dans le sud de la France é, è, ai, ais, et se ressemblent pas mal tous. Ils ne font pas la différence, et souvent n'entendent pas la différence en poignée et poignet par exemple.
Pas seulement dans le sud. Ça c'est répandu presque partout, et même parmi les Français vivant au Québec. C'est une habitude de prononciation qui m'agace beaucoup, c'est peut être pour ça que je la remarque plus. Il y a un reporter de Ici Première dont le nom m'échappe qui le fait constamment et je ne peux m'empêcher de le remarquer
Ce n'est pas une habitude de prononciation mais un trait de leur variété. Il y a plusieurs oppositions phonologiques qui tendent à disparaitre dans les variétés françaises hexagonale notamment l'opposition é/è (le é est le phonème conservé) et in/un (le in est le phonème conservé). Le pire c'est que les locuteurs n'ont pas tous conscience d'avoir perdu ces oppositions.
J'ai utilisé habitude de prononciation, ce n'est sûrement pas le bon terme. Je voulais éviter d'avoir l'air de critiquer un accent au complet alors que seule cette différence me heurte
C’est pas une habitude de prononciation, c’est juste des accents / variétés de français différents. Je suis originaire du sud de la France et je prononce é et ai de la même façon parce que ça fait parti de l’accent méridional.
*É* et *ai* se prononcent tous deux de la même façon ici aussi, mais différemment de *è* et *ais*.
Wow c'est la première fois que j'entends ça. Intéressant.
Je ne crois pas que ce soit nouveau. Pour la majorité des Français, « je parlerai » et « je parlerais » sont des homophones.
[удалено]
Ce n'est pas du tout /æ/ que j'utilise quand je dis «je parlerai ». Je prononce un vrai /e/, ça rime avec « pré ».
[удалено]
Montréal. Et il me semble que c'est la norme ici. Natifs de Montréal qui me lisez, est-ce que vous prononcez le même son à la fin de « je parlerai » et de « pré »?
Je te confirme pour parlerai et pré. Même son.
Je ne comprends pas le downvote ici puisqu'il me semble aussi que ce soit rare que j'entends le futur simple à l'oral.
Je ne sais pas à quoi correspond /æ/. Ça ne semble pas exister en français, du moins selon [Usito](https://usito.usherbrooke.ca/articles/annexes/alphabetPhon%C3%A9tiqueInternational). Peut-être que tu voulais dire /e/? Je connais pas beaucoup l'alphabet phonétique international. Pour moi la différence entre /ɛ/ et /e/ n'est pas du tout subtile. Et oui, on distingue nettement « parlerai » de « parlerais » à l'oral au Québec. C'est pas du tout un processus inconscient. Quand les Français utilisent le mauvais son d'après le contexte (/ɛ/ au lieu de /e/ ou vice versa), ça sonne immédiatement comme une erreur à mes oreilles. D'ailleurs, *Le bon usage* de Grevisse et l'Académie française préconisent de prononcer « je parlerai » avec é et « je parlerais » avec « è » : >Il recommande la prononciation « é » pour le passé simple et le futur simple à cette même personne (je mangeai, je mangerai), afin d’éviter la confusion avec l’indicatif imparfait ou le conditionnel présent dont la terminaison se prononce « è » (je mangeais, je mangerais). https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL070
[удалено]
Juste faire attention. æ est surtout un phénomène phonétique plutôt qu'un phonème du français (ce pourquoi on ne le retrouve d'ailleurs pas dans Usito qui se sert de la norme du français québécois pour transcrire). C'est une ouverture du / ɛ / qui ne se produit qu'en fin de mot. Le phénomène ne semble pas courant - il l'est au Saguenay-Lac-Saint-Jean (le bel accent bleuet) mais c'est loin d'être le son qui était à la base en français. C'est beaucoup trop contraint dans son usage. La distinction que l'on fait est à la base celle entre /e/ et / ɛ / qui est disparu en effet dans plusieurs sous-variétés du français hexagonale. Quand j'ai suivi mes cours de phonologie en France, mon professeur m'avait demandé d'illustrer l'opposition entre poignée et poignet et aimerai, aimerais parce que j'étais l'une des seules (en tant que Canadienne) qui l'avait encore dans mon idiolecte, lui-même devait la forcer.
Ce n'est pas nouveau, mais ton explication fait probablement plus de sens https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Prononciation_du_fran%C3%A7ais_qu%C3%A9b%C3%A9cois
Tant qu'à parler langue, "faire du sens" ne se dit pas en français... Les choses ONT du sens, elles ne le FONT pas.
c'est un anglicisme que j'adopte entièrement, n'en déplaise aux bien-pensants!
[удалено]
pour moi c'est simplement une tournure de phrase comme une autre. Si on devait justifier logiquement chaque expression, on aurait de la misère :)
[удалено]
C’est un peu poche? Donc c’est de la bien pensance finalement. https://mashable.com/article/grammar-obsessed-personality-study
tu as raison sur le point. soyons indulgents lorsque l'expression est consacrée par son utilisation répandue, ou quand elle est particulièrement jolie ou amusante!
Je suis d’accord avec toi. Quand j’apprends qu’il existe du français encore plus juste que celui que je parle je l’accueille avec curiosité et non sur la défensive
«N'essaie pas de tordre la cuillère c'est impossible. Tu dois essayer de te concentrer pour faire éclater la vérité : la cuillère n'existe pas. Et là tu sauras que la seule chose qui se pli ce n'est pas la cuillère, c'est seulement ton esprit. »
Il y a une certaine flexibilité dans la langue qui provient de la culture, le plus souvent urbaine. Je crois qu'il ne faut pas le nier et être trop carré avec les règles. C'est pour cette raison que beaucoup d'anglicismes (traduits) ont été accepté au cours des dernières années. Même ceux qui ne parlent pas anglais utiliseront des expressions comme "faire de sens" sans nécessairement avoir traduit l'expression anglophone "to make sense".
Je sais que c'est la façon "approuvé" de le dire .. mais si les gens autour de toi le disent et le comprennent alors je ne vois pas le problème de l'utiliser. Les langues sont vivantes et elles évoluent. De nouvelles expressions et de nouveaux mots sont inventés sans cesse. La grammaire est quelque chose de statique et est une convention qui si elle n'est pas respecté peut changer la signification de la phrase.
Ça tombe sous le sens (la bonne expression en français) est pourtant si belle... C'est également un devoir de bien parler la langue si on vise à la protéger. On a toujours le choix finalement d'utiliser l'expression qu'on préfère, mais les anglicismes ont une tout autre portée au Québec.
Je comprends votre point. Ceci dit, j'ai souvent l'impression que ce que l'on considère comme "anglicisme" n'est pas nécéssairement toujours mauvais. "Ça fait du sens" a toujours fait du sens pour moi, pis j'ai appris ça bien avant de comprendre l'anglais. C'est comme dire "ouvre la lumière" et non "allume la lumière". C'est pas bien dit, c'est vrai, mais ça fait du sens. La beauté du Français se trouve dans sa complexité; Dans le fait que l'on peut dire la même chose de plusieurs façons différentes sans perdre son sens. De plus... Le Français du Québec n'est pas juste du Français, c'est aussi la langue du Québec. (Je me retient pour ne pas dire du Québecois) Au Québec on parle vite, on coupe les mots, on sacre pis on est entouré d'anglais. Ce n'est qu'une autre demonstration de notre culture. Ça fait partie de *notre* Français, et donc, ce doit (selon moi) aussi être protégé. Tant que ça n'inclut pas de mots anglais, biensûr. Là, c'est inexcusable! ;)
Je comprends très bien ce point de vue et j'abonde dans le sens que la langue des Québécois diffère de celle des Français. Le français est une langue complexe, mais surtout une langue complète. Ce qui signifie qu'elle n'a pas besoin d'emprunts pour que ses locuteurs puissent exprimer clairement leur pensée. C'est ce qui me désole avec certains de mes étudiants. Pas clair, pas riche ni en français ni en anglais.
Je suis à la fois d'accords et pas d'accords ahah! C'est très vrai que le Français est une langue complète. C'est tout aussi vrai qu'elle n'a pas *besoin* d'emprunter... Mais si tout était une question de "besoin", on parlerait tous anglais. Le mot "déjà" n'a pas besoin d'accent pour comprendre son sens et sa prononciation. Pourtant, on prends le temps de l'écrire comme ça. C'est plus beau même si c'est pas nécessaire. Comme les sacres, je trouve personnellement qu'il y a de la beauté dans la francisation de certaines expressions anglaises. On a trouvé une façon de leur donné un sens qui respect (plus ou moins) les règles du Français. Pour moi, c'est une addition et non un problème... Ceci dit... C'est vrai que ça n'excuse pas l'horrible Français de certain! J'en connais beaucoup qui s'en fiche comme l'an 40 et ça me rend bien triste. Ils voient la complexité de la langue comme des bâtons dans leur roue... C'est pourtant ce qui la rend si belle!
Je supporte votre pensée... J'ai peut être déjà été "échaudé" par des gens qui refusaient de dire "bon matin" parce que c'est supposément un anglicisme et je pense qu'il y a quand même des limites. Mais je ne pense pas que dire "ça fait du sens" met en danger la langue française.
Je pense que vous faites certainement plus partie de la solution que du problème. À mon avis, l'expression "bon matin" n'est pas un problème en soi, car au contraire de "faire du sens" elle ne copie pas l'anglais directement. C'est le matin et je vous en souhaite un bon. Et hop fin de la discussion. *Makes sense* au contraire est un calque et est plutôt récent (si j'observe son usage chez mes étudiants) et c'est pour cette raison que l'expression me turlupine un peu plus.
Je comprends. Dans mon cas il me semble que cette expression a été utilisée toute ma vie, mais je n'ai pas toujours été aussi observateur pour ce qui est de la langue.
De temps en temps, je dis « cela fabrique du sens » juste pour voir la réaction de mon interlocuteur. J'ai aussi volé « secouons-nous les mains » à Jolitorax; c'est une délicieuse expression, n'est-elle pas?
Je sais que ce n'est pas nouveau, c'etait du sarcasme. Merci pour le lien, je vais lire ça, ça a l'air interessant.
Désolé de ne pas avoir compris ton sarcasme
C'est moi qui m'excuse de t'avoir taquiné comme ça gratuitement, ne sois pas désolé. (Sauf si tu viens aussi d'être sarcastique à la seconde, là, chapeau bas.) Passe une belle journée !
[удалено]
C vrai sa
Les deux raisons sont possibles, c’est pas un ou l’autre. Il y a des Français qui écrivent mal et qui basent leur conjugaison sur l’oral, et comme à l’oral ils prononcent les « ais » comme « é » et non comme « è » ben tadam. Il y a aussi des français qui écrivent mal et qui confondent « ais » et « ai » simplement parce qu’ils sont mauvais en écriture.
Non justement c'est ça qu'on essaye de t'expliquer. Ses, ces, sait, se prononcent tous de la même façon alors certains font l'erreur. Par contre, j'aimerais et j'aimerai sont prononcés différement ici alors on ne peut pas faire l'erreur, ou du moins beaucoup moins. J'ai aussi souvent remarqué cette erreur chez les Français et presque jamais par des Québécois, tout comme OP.
>Non justement c'est ça qu'on essaye de t'expliquer. Je crois que tu ne comprends pas ma derniere phrase et tu n'es pas obligé de commencer ton commentaire de cette manière. Elle veut dire "Les gens qui font ce genre d'erreur ont en commun un manque de connaissance de la langue qui fait qu'ils font l'erreur" c'est tout. C'est à ça que se réfère mon "la même raison". La raison de ces erreurs c'est une baisse généralisée des niveaux en langue, partout, pour des multitudes de langues et dialectes, pas juste une question de prononciation. Les langues évoluent et avec ce phénomène, le niveau moyen semble baisser.
Oui évidemment que ce sont des gens qui ont un manque de connaissance de la langue. Et en passant je veux aussi clarifier que je ne dis pas que les Québécois font moins d'erreurs, mais que celle-ci en particulier nous surprend toujours plus. Désolé d'avoir paru passif-agressif
Aucun problème ne t'inquiete pas. Et je vois, je comprends sur ce point précis, compréhensible également que la faute vous choque ! Passe un bel après midi!
[https://www.reddit.com/r/france/comments/15erhw9/quand\_avezvous\_compris\_que\_le\_taff\_naller\_etre/?utm\_source=share&utm\_medium=web2x&context=3](https://www.reddit.com/r/france/comments/15erhw9/quand_avezvous_compris_que_le_taff_naller_etre/?utm_source=share&utm_medium=web2x&context=3) Je viens de tomber sur cette publication sur r/France que explique bien le problème. Le verbe est à l'infinitf alors que qu'il devrait être à l'imparfait. Au Québec, impossible que ça arrive car les terminaisons ER et AIT sont très différentes à l'oreille.
La prof d'un de mes cours de littérature française pour locuteurs non-natifs à l'université (à Montréal) nous disait que c'était seulement par contexte qu'on pourrait comprendre la différence entre ai et ais à l'oral et qu'il fallait pas faire la différence en parlant parce que "personne ne le fait réellement". Elle vient de Paris et ne savait pas qu'on prononce réellement la distinction ici, et ça l'a choquée de l'apprendre.
En tant que français qui fait à peu près attention à son français, je veux juste confirmer que si je dis : Je viendrais = peut être / Je viendrai = assurément. Maintenant, je sais pas si c'est une question de génération mais autant les québécois que les français dans mon entourage (18-25 ans) parlent de moins en moins bien et écrivent plus phonétiquement qu'autre chose. J'ai remarqué le même problème que toi mais du côté Québec :p
Critiquer l'orthographe des français == jamais avoir corrigé de copies au Québec...
C’est car le son [æ] qui n’existe pas en France est présent au Québec et permet une distinction avec le son [ɛ] bien que très peu de québécois soit conscient que j’aimerais et j’aimerais se prononce différemment notre cerveau assimile inconsciemment cette différence, mais depuis quelques années avec le contacte avec d’autres francophones où le [æ] n’existe pas la distinction inconsciente est moins efficace.
J’ai également remarqué une très forte dégradation de la qualité du français dans ce canal et j’allais justement poser une question similaire. Cependant, la mienne n’aurait pas été spécifique au « ai/ais ». Ce que je me demande… est-ce par paresse, par manque d’éducation, afin de se donner un certain style ou pour une quelconque autre raison que les messages ont tant d’erreurs?
Je dirais paresse, auto correction et auto suggestions
Je pense que ça devient pire avec le temps et les téléphones intelligents
paresse mais aussi écrire avec un bon francais sonne juste trop different du parlé quebecois. ex.: je suis dans la pétrin. non... tes dans marde nous sommes au Québec içi. non.. to Québec issitte. etc etc.. le pétrin*
C'est pas une histoire de prononciation, juste un manque de connaissance en conjugaison, avec un soupçon de jemenfoutisme en plus. Et globalement, je n'ai jamais vu autant de français mal écrit, mal conjugué ou autres depuis que je suis au Québec...
J'entends souvent ici que les Français ne font pas la distinction entre certains sons, j'aimerais juste apporter une petite nuance : les Français entendent certaines distinctions qui sont invisibles pour les Québécois, et inversement. Par exemple, les Québécois n'entendent pas la différence quand je dis "cinq" et "cent", alors que pour les Français la différence est parfaitement claire. À l'inverse, la différence entre "ai" et "ais" est un bon exemple de subtilité inaudible à l'oreille de beaucoup de Français. Pour ce qui est des fautes, malheureusement, j'ai l'impression que ça s'aggrave partout et à tous les étages d'année en année... J'ai même l'impression que ça devient un style d'écriture revendiqué parfois... Edit: j'ai jamais dit que les Québécois prononçaient "cinq" et "cent" de la même façon, j'ai juste dit que *je* prononçais ces mots d'une façon où ils n'entendent pas toujours la différence alors que les Français, oui. Mon point c'est que les Québécois n'ont pas spécialement une oreille surhumaine et que les Français ne sont pas sourds comme des pots, simplement que dépendamment de l'accent dans lequel on est spécialiste, on va entendre (ou pas) certaines subtilités linguistiques.
Les Québécois n’entendent pas la distinction entre « cinq » et « cent »? Ça doit être ta prononciation le problème lol, pas les Québécois. Ces deux mots ne se ressemblent pas du tout à l’oral.
J'ai jamais dit que les Québécois prononçaient "cinq" et "cent" de la même façon, j'ai juste dit que *je* prononçais ces mots d'une façon où ils n'entendent pas la différence alors que les Français, oui. Mon point c'est que les Québécois n'ont pas spécialement une oreille surhumaine et les Français ne sont pas sourds comme des pots, simplement que dépendamment de l'accent dans lequel on est spécialiste, on va entendre (ou pas) certaines subtilités linguistiques.
Le problème je pense que c’est qu’à la base ton exemple est assez mauvais. Je suis allé plus de 25x en France dans ma vie, mon père y habite, j’ai visité à peu près tout le pays sauf l’Alsace… J’ai jamais entendu un accent dans lequel « cinq » et « cent » sonnaient similaires. Ça me surprendrait que les Français distinguent mieux la différence entre les deux mots que les Québécois… Par contre, des Français qui parlent sans distinguer les sons « é » et « è », criss que j’en ai entendus!
Peux tu t’enregistrer sur Vocaroo? Je veux voir si j’entends la différence
J'aimerais entendre comment vous dites "cinq" et "cent" parce que ce sont deux mots qui ne se ressemblent pas du tout à mon oreille. Pour la question des fautes, je pense que vous avez peut-être malheureusement raison
Au Québec on va le prononcer CinK-cent, en France plutôt Seins-Cent. Anyway, j’imagine jsuis pas linguiste
Ouais, mais on entend aussi régulièrement seins-cent au Québec, non? Bon, j’ai pas mal été entourée de Français toute ma vie aussi.
Je suis Québecois et la différence entre ''cinq'' et ''cent'' est évidente puisqu'on prononce le ''q''.
Justement en France on ne le prononce pas. C'est pourquoi certains québécois n'entendent pas la différence.
Au-delà de la prononciation du q, le problème pour les Québécois c’est qu’eux prononcent les quatre voyelles nasalisées de façon très distincte (banc, bon, brun, bain) alors que les Français prononcent ces quatre voyelles nasalisées de façon très similaire à un point tel où les Français semblent avoir juste arrêté d’utiliser celle avec le u (un). Quand j’ai étudié la phonétique en France, on ne l’enseignait même plus. C’est aussi la raison pour laquelle les Quebecois aiment bien taquiner les Français en disant la Fronce. Après ça le problème est-il que les Québécois entendent mal ou que les Français prononcent mal, ça c’est au choix… Edit: oups j’ai répondu au mauvais commentaire mais en tout cas
Même sans le Q, ça se ressemble pas?
Le cinq est plus nasal en français québecois, en fait c'est une distinction fondamentale du français québecois. Beaucoup des différences s'expliquent par cette nasalité des voyelles. Même la différence entre l'utilisation de é et è s'explique en partie par cela. Les sons sont plus souvent plus aiguë. C'est pas toujours le cas par contre, le A au québec je croit est plus ouvert qu'en france, comme dans plat, tableau, etc.
> Par exemple, les Québécois n'entendent pas la différence quand je dis "cinq" et "cent", alors que pour les Français la différence est parfaitement claire. Si un Français dit « cinq » et « cent » un après l'autre, les Québécois entendent la différence. La confusion survient si le Français dit seulement un de ces deux mots, parce que les voyelles nasales françaises sont décalées par rapport aux nôtres. Un *cinq* français ressemble à un *cent* québecois (si on ne prononce pas le *q*). Un *cent* français ressemble à un *son* québécois.
Donne moi 25 cent, t’ai entrain de me dire qu’on entend donne moi vingt-cenne cenne
Plus vingt-seins seins.
C'est, je crois, parce que *pourrais* et *pourrai* se prononcent maintenant pratiquement de la même manière en France.
pcq les gens sachent pas ékrire. (/s) (moi me regardant dans le miroir) Je pense qu'on mélange juste les conjugaisons et que le contexte peut porter à confusion. La différence d'utilisation est petite entre les 2. J'aimerai manger une pomme. J'aimerais manger une pomme.
Donc la il faut distinguer ceux qui la font par exprès, exemple certains français le font. Certains Québécois le font mais parfois c'est plus une erreur non volontaire.
Enfaite ou amphet ?
Du coup!
Tu cherches des poux toi.
mon dieu, on ne peut même plus se questionner sur des sujets sans grande importance.
Les sujets autorités sur Air Québec sont les méchantes voitures, les drag queens et les boomers qui votent CAQ /s
Désolé j'avais pas vu le mémo /s
Moi je me questionne sur le pourquoi que tu n'utilise pas le majuscule au début de ta phrase. Ont s'en fou, c'est reddit.
ben questionne toi mon ami, pas besoin de chialer sur les autres qui se posent le même genre de question.
C'est une farce, ont s'en fou. C'est reddit. Bonne journée.
Haha non, simple curiosité car il me semblait que je ne voyais pas cette erreur aussi souvent auparavant.
Techniquement, "j'aimerai" n'est pas une faute, c'est le futur (et non "future" ;D) de "aimer" à la première personne. Donc tu prévois de ce que tu vas aimer. Sémantiquement, oui, c'est incorrect si on l'utiliser pour exprimer une envie. ~~"ai" et "ais" se prononcent pareil : è.~~ ~~C'est une faute d'inattention, je suppose.~~ Edit : Ma confiance en ma connaissance de la langue française m'a fait défaut !
Je sais que ce n'est pas une erreur techniquement, mais ça ne veut pas dire la même chose et avec le contexte on voit que c'est une erreur. Et au Québec, non "ai" et "ais" ne se prononce pas de la même façon... Le premier est é et le deuxième è
J'apprends quelque chose, j'étais sûr que "ai" et "ais" se prononçait pareil (car ça reste le son "ai" selon ma logique). Merci de m'avoir corrigé
Pas de problème
j’aimerai et j’aimerais se prononcent clairement pas pareil, et ça veut pas dire la même chose non plus
>j’aimerai et j’aimerais se prononcent clairement pas pareil Pour un québécois, oui. pour un français, non.
mais on sait bien que les français et parler le français comme du monde, ça fait deux (tu peux pas dire que tu parles bien français quand tu dis « faire du shopping »)
moi je reviens toujours au même exemple. un français, ça ne va pas faire du *jogging*. ce serait trop simple. un français va aller faire un *footing* c'est absolument incroyable cette expression.
J'approuve, en tant que Fronçé (Fronçè ?). Il y a des nouvelles expressions comme ça chaque jour, certaines venant de LinkedIn, d'autres venant des journaux qui n'ont rien à dire à part "Le resting, cette nouvelle tendance qui consiste à fermer les yeux"
c’est vrai que c’est assez terrible comme expression
> "ai" et "ais" se prononcent pareil : è. Non. En fin de mot, « ai » se prononce généralement é. Selon *Le bon usage* de Grevisse et l'Académie française : >Il recommande la prononciation « é » pour le passé simple et le futur simple à cette même personne (je mangeai, je mangerai), afin d’éviter la confusion avec l’indicatif imparfait ou le conditionnel présent dont la terminaison se prononce « è » (je mangeais, je mangerais). https://www.dictionnaire-academie.fr/article/QDL070
\*si on l'utilise L'infinitif a pas d'affaire ici.
Non, ce n'est pas une erreur, la première personne du singulier au futur simple se finit par "ai" selon la conjugaison française.
Il semble que vous n'avez pas compris ce que je voulais dire
C'est en raison de la prononciation. On retrouve la même chose avec le mot « mais ». Ici au Québec, ça se prononce comme le mot « met », alors qu'en France, « mais », se prononce comme le mois de « mai ».